Le jeu de la ficelle: encaisser le choc et passer à l’action

12 juin 2012

Le jeu de la ficelle: encaisser le choc et passer à l’action

« Toutes choses sont liées
Tout ce qui survient à la Terre
Survient aux fils de la Terre
L’Homme n’a pas tissé la toile de la vie
Il en est à peine un fil
Tout ce qu’il fait à la toile
Il le fait à lui-même »

Chef Seattle

Ce petit paragraphe résume assez bien le contenu de l’animation du jeu de la ficelle donne par Astrid le jeudi 10 mai dernier:

Ce jeu met en lumière toutes les relations qu’il est possible d’établir à partir des aliments présents dans notre assiette et de la manière dont ils sont produits. Ces liens ont un impact négatif et dégradant sur le plan humain, environnemental, sanitaire etc…dans de nombreux cas (la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du Sud, la malnutrition, le réchauffement climatique ou les conditions de travail d’un ouvrier au Costa Rica…), alors qu’en même temps, ils viennent enrichir une petite minorité.

Après un petit jeu d’introduction ayant pour but de se questionner sur différents critères au sujet des aliments qu’on avait consommé la veille au dîner (provenance, type de production, bio, fraîcheur, saveur, éthique), nous avons entamé le jeu de la ficelle. A partir de la thématique de l’alimentation, le jeu révèle des liens indissociables entre les sphères économique, sociale, environnementale et politique de notre société. Il souligne également l’interdépendance entre les différentes populations de la planète face au phénomène de la globalisation et du tout-au-marché.

L’interaction consiste à placer au centre des relations établies par la ficelle une assiette moyenne belge et de découvrir tous les liens directs qui se tissent entre tous les autres composants du jeu. On ne va pas mentir, la conclusion du jeu est déprimante! Elle ne fait que confirmer et accentuer le constat d’une gestion catastrophique de nos ressources planétaires et humaines et mettre le doigt sur la répartition totalement inégale des richesses qui fera bientôt payer son prix fort à tout le monde, y compris les pays du Nord.

Heureusement, l’atelier du jeu de la ficelle ne termine pas là-dessus. Il y a les alternatives et surtout, le construire en commun: en rassemblant nos idées et en faisant le point sur tout ce qui existe déjà en matière d’initiatives durables, on se rend compte que les choses sont en train de changer et surtout, que les gens se bougent. Bien sûr, il ne s’agit encore et toujours que d’une minorité, et vous me direz qu’on ne peut pas grand chose contre les magnats de la finance et les gros bonnets de l’agro-alimentaire. Soit! En commençant à faire du jardinage, j’ai vu qu’une gousse d’ail rapporte une tête entière d’ail et qu’une seule graine donne un fruit qui portera des centaines de graines. Il n’y a rien qui fructifie mieux que la nature et c’est gratuit. Alors, si on commençait à servir la nature au lieu de servir l’argent?

Une liste de quelques initiatives qui existent en Belgique:

Souveraineté alimentaire:
- Rencontre des Continents asbl
- Quinoa asbl
- Plate-forme souveraineté alimentaire
- Belgian Field Liberation Movement
- Oxfam Solidarité
- Le début des haricots
- InfoSud Belgique
- SOS faim
- Frères des Hommes